mercredi 1 août 2012

Cinquième piste pour l'accès du peuple à la souveraineté


Le lobbying politique, humanitaire et la pression économique et financière internationale

L’argent pour les Bongo est un véritable instrument de pouvoir. L’Etat Bongo-PDG est incapable de se maintenir au pouvoir s’il ne paye pas des salaires à sa pléthorique fonction publique, n’entretient pas sa cohorte de courtisans et maîtresses, ne corrompt pas la classe politique européenne et africaine notamment française ou encore les opposants gabonais qui veulent bien l’être… En fait il est obligé d’entretenir grassement des gens qui ne travaillent plus depuis des lustres, c’est le prix à payer pour se maintenir au pouvoir. Ces dernières années, une crise économique frappe le Gabon, Omar Bongo n'ayant plus de véritables entrées au niveau du budget était donc obligé de rapatrier une partie des avoirs qu'il a détourné pendant prés de quatre décennies de prédation. En plus de cela, il complétait la différence par un endettement excessif en gageant les ressources du Gabon et par une aide supplémentaire des instances financières internationales. Cette situation a conduit inévitablement à un alourdissement de la dette, qui, bien entendu, loin de permettre aux gabonais d’avoir une vie plus décente, a enrichi d’avantage les milieux mafieux du clan Bongo. C’est grâce à cette combine qu’il se maintenait au pouvoir en redistribuant les miettes du gâteau budgétaire. 

Mais en quoi la pression économique internationale peut-elle favoriser l’alternance politique au Gabon. S’il y a embargo économique et financier contre l’Etat Bongo, les ressources du régime s’amoindriront comme une peau de chagrin. Pour un premier temps, les Bongo rapatrieront l’argent volé pour maintenir le régime à flot. Mais bien vite avec la pression conjuguée du grand océan de misère et les barons qui en auront mare de dépenser l’argent volé il sera obligé de céder. Cet embargo économique et financier peut se traduire par la rupture d'achat des matières premières du Gabon. Les richesses du pays ne se vendant plus, les accords internationaux suspendus, les prêts et décaissements divers arrêtés, les salaires n’étant plus payés, l’Etat Bongo tombera comme un fruit sous la tempête de l’insurrection. Cette solution est la plus pacifique pour que le peuple accède à sa souveraineté. 

Les partenaires ou les complices occidentaux de Bongo vont arguer que la voie des sanctions économiques va plutôt desservir les pauvres et n’affecteront nullement le pouvoir des Bongo. Mais les gabonais vivent depuis longtemps dans la misère, que quelques mois de souffrance en plus dans l’espoir d’une vie meilleure, ne feront aucun effet sur leur situation. En tout cas les gabonais attendent des leaders crédibles qui les conduiront vers des luttes de cette nature.

Il faut donc intensifier l'action de lobbying au niveau international en montrant aux yeux de tous les acteurs politiques du monde la nature réelle du régime des Bongo. Il faudrait associer, outre les partis politiques des pays démocratiques, mais également les ONG, les parlementaires, les institutions financières. Ainsi le lobbying politique visera essentiellement les hommes politiques, les gouvernements et les partis politiques. Le lobbying humanitaire visera essentiellement les ONG des droits de l'homme, les associations caritatives, les artistes, les acteurs, écrivains, journalistes, procureurs, juges, les personnalités (anciens présidents, anciens PM, anciens ministres, anciens députés, anciens juges, anciens procureurs, etc). Le lobbying économique et financier doit se faire auprès des créanciers du Gabon pour que ces derniers accroissent la pression. Dans cet optique, les institutions judiciaires et financières internationales seront sollicités pour que les avoirs financiers et les biens mal acquis des dignitaires du régime soient saisis, qu'il leur soit refusé le droit de voyager en Europe et en Amérique. 
Pour plus d'efficacité ces actions doivent compléter la quatrième piste. Cette piste est sérieuse, car si le régime n'a plus d'amis à l'étranger, il ne peut vivre ou survivre en autarcie.  Les barons du régime ont besoin de l'étranger pour se sentir vivre: leur nourriture, leur vêtements, leurs voitures, etc, sont tous importé de l'étranger, sans l'étranger ces barons ne sont rien.
Toute gabonaise ou gabonais vivant à l'étranger, opposant ou membre de la société civile, peut faire du lobbying en dénonçant l'imposture du régime qui dirige le Gabon auprès des hommes politiques proches de leur environnement social et politique. Ceux qui sont au Gabon ne sont pas ,libres ils ne peuvent pas le faire.
Alors chers patriotes de la diaspora, vous savez ce qui vous reste à faire.

Jean Ndouanis

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