vendredi 20 juillet 2012

CONFERENCE DE PRESSE des LOYALISTES DE l'UPG - 28 Avril 2012 Chambre de Commerce de Libreville, 16 heures



DECLARATION LIMINAIRE

Monsieur le Secrétaire Exécutif Adjoint de l'Union du Peuple Gabonais;
Monsieur le Premier Secrétaire Politique,
Monsieur le Premier Secrétaire Politique Adjoint;
Madame le Secrétaire général Adjoint;
Monsieur le Président du mouvement National des Sages;
Madame la Présidente du Mouvement National des Femmes;
Monsieur le Président du Mouvement National des Jeunes;
Mesdames et Messieurs les membres du Bureau Exécutif ;
Mesdames et messieurs les Premiers responsables des Partis politiques
amis, pris en vos qualités respectives;
Distingués invités;

Mesdames et messieurs ;

Je voudrais d'entrée, vous remercier individuellement, pour avoir répondu nombreux à notre appel, et de la sorte, d'avoir accepté de venir observer avec nous la grande question de l'heure, qui est de nature à conditionner de manière durable l'avenir de l'Union du Peuple Gabonais.

Pour retrouver la sérénité en nos rangs, nous avons choisi de repartir au fondement de notre action, en nous plaçant résolument sur le chemin de lumière, tracé par Son Excellence Pierre MAMBOUNDOU MAMBOUNDOU, Fondateur de l'Union du Peuple Gabonais.
La thématique de notre rencontre de ce jour, qui va inaugurer un espace de communication que nous entendons intégrer dans le fonctionnement normal de notre Parti, porte le sceau d'un appelle plus large, lancé Urbi et Orbi, c'est-à-dire à la fois aux militantes et militants, à l'ensemble des sympathisants, mais encore et surtout, aux citoyens tout court, afin que dans l'unité des cœurs, nous puissions revisiter les valeurs qui charpentent l'édifice politique, philosophique de la grande œuvre de Pierre MAMBOUNDOU.
Ce voyage en terre de vérité, à l'accomplissement duquel nous invitons le plus grand nombre, nous réconciliera inexorablement autour du seul objectif qui doit nous unir, à savoir, maintenir pour la postérité et travailler à l'affermissement de l'œuvre laissée par le fondateur, à savoir l'UPG.

La qualité de ce grand homme, la dimension de son œuvre, la pertinence des solutions esquissées par cet esprit supérieur, nous incline à partir de ce jour, à lui conférer la distinction historique de HEROS NATIONAL.
Pour consacrer cette reconnaissance, et sanctifier le souvenir éternel de cet homme d'exception, à qui nous vouons fidélité, et dont nous nous engageons solennellement devant l'histoire et devant les hommes à perpétuer l’œuvre, je vous invite à vous lever et à lui consacrer en hommage, l'ovation qu'il mérite.

Je vous remercie.

Mesdames, messieurs,

En dépit d'un environnement général qui nous interroge, notamment par les évènements qui secouent le monde, et nonobstant les inquiétudes qui assaillent les gabonais, avec notamment la question des crimes rituels dont la solution réside dans la biométrie que le Gouvernement s'acharne à différer la mise en oeuvre, autant de thèmes qui feront l'objet d'échanges selon un calendrier qui vous sera communiqué, nous avons choisi ce jour, d'échanger avec la presse sur la situation qui prévaut en notre sein.

Au-delà de l'échange avec la presse, il est de coutume chez nous que la parole soit donnée aux militantes et aux militants, mais aussi aux citoyens, afin qu'ils posent des questions après que les journalistes aient épuisé le débat.
Ainsi donc, il sera accordé un quart d'heure à l'assistance, pour lui permettre de nous remonter les préoccupations du pays profond.

Mesdames, messieurs,

Nous avons choisi de parler aux militantes et aux militants, aujourd'hui désabusés et démotivés par la confusion qui règne dans nos rangs, par le fait de l'autorité chargée de conduire la transition, afin que chacun se départisse de l'attitude passive d'observateur, pour s'impliquer activement à la sauvegarde du Parti.

Nous avons choisi d'en parler par devoir de vérité aux gabonaises et aux gabonais, qui ont longtemps accompagné et soutenu Pierre MAMBOUNDOU dans son œuvre, afin que nul n'en ignore.
A cet effet, nous pensons qu'il est temps que les gabonais s'approprient ce débat citoyen, celui de l'affermissement du paysage politique de notre pays.

En se mobilisant ainsi, chaque gabonais apportera sa contribution citoyenne à la solution, en même temps qu'il aura participé à sauvegarder la grande œuvre bâtie patiemment et de haute lutte, par le Héros national.
Notre foi profonde dans les vertus de la solution concertée nous a conduits à explorer toutes les voies de la conciliation.
Dans cet esprit, l'opinion mérite de savoir, que notre quête pour la réconciliation par les voies internes nous a conduit à saisir le Mouvement National des Sages.

En exprimant aux sages toute notre gratitude pour leur sollicitude, il faut regretter les volte face de Monsieur le Secrétaire Exécutif, qui a fait défaut, au moment où la médiation interne devait se conclure, sous le prétexte fallacieux selon lequel, le Mouvement National des Sages aurait pris fait et cause pour nous.

Après les Sages, l'opinion mérite par ailleurs de savoir, que nous avons convenu d'accord parties, de rechercher la solution à notre différend, en référant à la médiation de notre famille politique, en l'occurrence, les Partis membres de l'Alliance pour le Changement et la Restauration.

Au moment de la mise en œuvre de cette médiation, monsieur le Secrétaire Exécutif s'est curieusement rétracté, nous laissant seul dans la conviction qu'une solution pouvait être trouvée par les modes alternatifs de règlement des conflits.
En nous tournant en direction des Partis politiques de l'opposition, nous voulons que nos amis prennent acte de notre volonté à associer les forces vives du paysage politique national, afin qu'à partir de ce jour, elles se sentent une responsabilité dans le raffermissement de nos composantes respectives, toujours placées dans le viseur du Pouvoir.

Chers amis,

Face à autant d'atermoiements, la seule Voie que nous offrait Monsieur le Secrétaire Exécutif est à l'évidence la voie judiciaire, que nous avons empruntée à notre corps défendant.
Sur les faits, le respect dû aux tribunaux nous incline à aller à l'essentiel, laissant aux juges, le soin de dire le droit sur le bienfondé de notre saisine.

S'agissant de cette saisine, elle a été motivée par deux préoccupations.

La première est le fait pour le Secrétaire Exécutif, non seulement d'avoir procédé à des nominations au sein du Bureau Exécutif alors qu'aucune disposition statutaire ne lui confère ce pouvoir, mais en plus, d'avoir en sa qualité de Secrétaire Exécutif, pris la responsabilité d'abroger les actes pris par le Président Pierre MAMBOUNDOU.

Outre l'abus de Pouvoir et la violation du principe du parallélisme des formes, qu'il appartiendra au juge d'apprécier, l'attitude de monsieur le Secrétaire Exécutif s'inscrit en total désaccord avec l'ensemble des valeurs éthiques, en commençant par la première, en l'occurrence, le respect de la mémoire et des derniers actes de l'illustre disparu.

La deuxième est l'enfermement opposé par le Secrétaire Exécutif à toutes les initiatives de médiation.
Ayant ainsi refusé d'ouvrir le débat en interne, dans un Parti qui a sanctifié la liberté d'expression, le Secrétaire Exécutif nous a contraint malgré nous, à user de la voie républicaine, qui consiste à saisir l'institution judiciaire, dont la mission régalienne est de départager les parties en conflit.

La justesse de notre cause et notre foi inébranlable dans les valeurs supérieures de justice, nous fondent dans la conviction que notre lecture du cadre organique du Parti est la bonne.

Dans cet esprit, j'invite les militantes et militants, les citoyens libres et les démocrates sincères, à se rendre nombreux le 18 mai prochain au Tribunal de Libreville, pour entendre directement et sans intermédiaire, la décision qui sanctionnera le procès que nous a imposé monsieur le Secrétaire Exécutif.

Après la légèreté avec laquelle il a engagé le Parti aux élections législatives dernières, après le choix unilatéral des candidats auxdites élections, en violation flagrante des procédures en usage au sein du Parti, après autant de revirements entrepris contre l'avis unanime contraire des militants, qui lui ont apporté la réponse cinglante de l'abstention, après la légèreté avec laquelle il a engagé le Parti dans les recours honteux devant la Cour constitutionnelle, qui n'a pu trouver le moindre alibi pour repêcher ses candidats, le Secrétaire Exécutif vient d'ajouter une autre légèreté dans son incapacité à conduire la transition en douceur.

Et puisque la légèreté ne peut être érigée en système de Gouvernement, le Secrétaire Exécutif succombera inexorablement devant le discours argumenté et cohérent, qui lui a été opposé par le Premier Secrétaire du Parti, monsieur MIHINDOU KOUMBA, et par toute l'équipe réunie autour de lui, à qui je voudrais savoir gré de la justesse de leur requête.

Mesdames, messieurs,

L'action en justice, qui a connu la phase des plaidoiries, a été un extraordinaire espace de communication particulièrement révélateur.

A la faveur du débat contradictoire, l'audience des plaidoiries a été le lieu, où de manière publique, il a été révélé une extraordinaire escroquerie à l'histoire, dont les différentes contrevérités méritent d'être portées à votre connaissance.
Ces petits arrangements avec l'histoire portent sur la personne de Monsieur Mathieu MBOUMBA NZIENGUI, totalement surdimensionnée désormais, et de Monsieur Pierre MAMBOUNDOU, aujourd'hui réduit au rang de simple imposteur.
S'agissant de la personne de Monsieur Mathieu MBOUMBA NZIENGUI, l'audience de plaidoirie a été la tribune devant laquelle il s'est officiellement présenté pour réclamer la qualité de fondateur de l'Union du Peuple Gabonais.

Pour accréditer sa thèse, Monsieur MBOUMBA NZIENGUI se prévaut du récépissé, qu'il brandit à l'envie, à qui veut l'entendre.
Cette affirmation grotesque, qui ne peut convaincre personne, ne résiste pas à l'épreuve de la vérité comme vous allez le vérifier.

Mesdames, messieurs,

Il est de notoriété publique, que l'Union du Peuple Gabonais a été créée à Paris, le 14 juillet 1989 par Pierre MAMBOUNDOU, qui a payé du prix de l'exil, de la condamnation à dix ans d'emprisonnement, de la déchéance des droits civiques et politiques, le fait de cette initiative libératrice.

Ayant adhérés à cet appel, de nombreux gabonais se sont mobilisés pour mettre en œuvre, l'idée émise par notre Héros national. et ce, au péril de leurs vies pour certains, au péril de leurs carrières pour d'autres, au péril de leur liberté pour plusieurs.
Nous situant aujourd'hui au rendez-vous de la vérité, l'histoire mérite de retenir, que c'est dans ce contexte, que de manière collatérale, Monsieur le Secrétaire Exécutif avait été arrêté à l'époque, et que conséquemment, il avait été mandaté pour accomplir la MISSION ayant consisté à accompagner monsieur MAMBOUNDOU MOUYAMA, Secrétaire Exécutif provisoire en poste à cette époque, au dépôt au Ministère de l'Intérieur, du dossier de légalisation du Parti.

Au demeurant, il est difficilement recevable d'admettre que monsieur MBOUMBA NZIENGUI se prévale de la qualité de fondateur de l'Union du Peuple Gabonais, alors qu'il a été promu aux fonctions de Secrétaire Exécutif, qu'il apprécie tant, par la bienveillante décision de nomination prise par Pierre MAMBOUNDOU.

A propos de ce dernier, Monsieur MBOUMBA NZIENGUI l'a dépeint à l'audience, sous les facettes les plus réductrices, en le traitant d'imposteur et de dictateur, notamment pour avoir occupé une fonction non statutairement consacrée.
En relevant que Monsieur MBOUMBA NZIENGUI doit sa qualité actuelle à la magnanimité de Pierre MAMBOUNDOU à le maintenir à son poste, chacun doit mesurer aujourd'hui, toute la félonie qui a caractérisé le comportement de monsieur le Secrétaire Exécutif à l'égard du Président.

En dépit d'une incurie notoire dans la réflexion du Parti, et d'un engagement à tempérament qui signale une longue absence dans la participation à l'animation de l'UPG, Monsieur MBOUMBA NZIENGUI a brillé par un silence coupable devant la fronde animée ouvertement par sa famille contre la personne de Pierre MAMBOUNDOU.

Totalement dévoré par l'ambition opportuniste de tirer les fruits de sa détention, Monsieur MBOUMBA NZIENGUI n'a marqué son retour au Parti, qu'à l'annonce de l'entrée éventuelle de l'UPG au Gouvernement.
Et comme il n'est pas de vérité que le temps ne révèle, en décryptant les évènements, chacun doit constater, que ceux qui ont pourchassé MAMBOUNDOU hier, sont devenus les protecteurs de NZIENGUI MBOUMBA aujourd'hui.

En effet, le devoir de mémoire saura nous rappeler la séquence douloureuse de tentative d'assassinat, programmée et exécutée au siège national du Parti, le 21 mars 2006, contre la personne de Pierre MAMBOUNDOU, à l'occasion d'une opération conduite par les différentes forces de sécurité et de défense, au sein desquelles la police anti-émeute tenait une place de choix.
Aujourd'hui, force est de constater que cette police anti-émeute est devenue le bras armé de MBOUMBA NZIENGUI contre les membres du Parti, restés loyaux aux idéaux du HEROS NATIONAL, comme pour tenter vainement d'effacer l'image de Pierre MAMBOUDOU, oubliant que celle-ci est définitivement installée dans l'inconscient collectif.


Mesdames, messieurs,


Pour être complet sur le procès, il faudra retenir que l'audience de plaidoiries a été l'occasion de vérifier la haute idée que Monsieur MBOUMBA NZIENGUI se fait de la justice du Gabon, ou simplement de la justice tout court.
Persuadé de la légèreté de sa cause, Monsieur MBOUMBA NZIENGUI a multiplié les arguties, et ne pouvant convaincre le juge, il s'est laissé aller à quelques réflexes autoritaires, en menaçant le Président du Tribunal de représailles, qu'ordonnerait le Président de la République, s'il lui venait de donner raison aux loyalistes à Pierre MAMBOUNDOU.

Ainsi donc, pour MBOUMBA NZIENGUI, il n'est de bonne justice que de justice aux ordres du Pouvoir.
Sans avoir à entamer notre confiance en nos juges, nous saisissons l'occasion de la présente conférence de presse, pour dénoncer avec fermeté, tout trafic d'influence exercé ou à exercer sur les juges, et d'ores et déjà, l'appel à la violation du principe de la séparation des Pouvoirs, lancé par le Secrétaire Exécutif.

Les observateurs de la vie politique de notre pays, s'étrangleront d'indignation, devant ce mélange de genre, provenant de l'autorité dépositaire de l'héritage politique d'un Parti, qui s'était constitué en sentinelle du jeu normal des institutions, et à l'indépendance des juges, soumis dans l'exercice de leurs fonctions qu'à la seule autorité de la loi.

Mesdames et messieurs les journalistes,

Voici la trame du message, autour duquel nous souhaitons échanger.
La parole est à vous. Selon les usages établis, nous vous invitons à vous présenter, en précisant le nom de l'organe que vous représenter.

Je vous remercie.

Thomas IBINGA MBOUGHOU
Secrétaire Politique aux Questions
Electorales chargé des Organes Locaux
Porte Parole du Parti

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